Qu’est-ce qui t’a attiré dans la pièce Bachelor pour laquelle tu as fait la mise en scène? 

J’aime beaucoup ce rôle parce que plusieurs compétences sont sollicitées, au même titre que l’impro : mise en place, costumes, accessoires… Comme je suis moi-même une comédienne, je comprends et je respecte le jeu. Aussi, je suis une travailleuse d’équipe et je suis capable de déléguer. Mon travail avec les concepteurs consistait à utiliser les bons outils pour mettre le texte à l’avant-plan, le soutenir, le magnifier. J’ai pris des libertés dans la musique et dans l’éclairage pour faire des clins d’œil aux années 70. 

 

Même si c’est une pièce qui date de 1979, est-ce que le propos résonne encore aussi fort aujourd’hui? 

C’est certain qu’à l’époque, juste le fait d’avoir une femme seule sur scène pour porter la pièce était en soi féministe. La place des femmes dans la société a beaucoup évolué, mais on est encore en cheminement. Aujourd’hui, on peut faire un beau parallèle avec le thème fort de l’estime de soi qui passe par le regard des autres, surtout avec les médias sociaux.  

 

Qu’as-tu apprécié de ton travail avec la comédienne Monika Pilon? 

Elle est extra, c’est une virtuose avec beaucoup de cordes à son arc! Monika a su trouver le ton et nous offrir toute sa vulnérabilité dans cette comédie qui tourne à la tragédie. 

 

Sur quels projets planches-tu présentement? 

Je poursuis le tournage de la 2e saison de l’émission Les temps fous à Télé-Québec. On convie chaque semaine trois personnalités issues de générations différentes à plonger dans un voyage ludique à travers le temps. On parle de différents thèmes : la liberté, le travail, l’éducation, les finances… et on discute des perceptions selon les âges. C’est une belle réflexion sur le temps qui passe. 

 

Je travaille aussi sur un documentaire pour UNIS TV sur la charge mentale. Le but c’est d’apporter des pistes de solution. On sait que ça existe, que doit-on faire pour éviter que ça nous rendre fou? Comment peut-on se libérer la tête, mieux répartir les tâches et trouver l’équilibre entre le travail et la maison? 

 

Je rédige également mon 3e livre jeunesse avec mon amie l’illustratrice Isabelle Brouillette. On s’adresse à des 3-8 ans, mais je m’amuse à y inclure des blagues qui s’adressent aux parents. 

 

Quel est le point commun de tous les projets dans lesquels tu t’impliques? 

Je travaille avant tout avec des humains et dans le plaisir. Quand on m’approche pour un projet, je réfléchis avec humilité, j’ai besoin de sentir que je peux apporter quelque chose. Je suis aussi très instinctive. J’ai la chance de pouvoir choisir les projets, c’est un privilège. 

 

D’un côté plus personnel, est-ce que tu poursuis ton virage vers l’autosuffisance alimentaire? 

En ce moment, la 4e et dernière saison de C’est plus qu’un jardin est en onde, et de notre côté, c’est donc notre 5e saison qui commence sur notre terre, mais cette fois sans les contraintes des tournages. Pour nous c’est un grand projet de vie, c’est très enrichissant et c’est un bel exemple pour nos enfants. 

Avec tous les conseils qu’on a reçus et l’expérience cumulée au fil des années, on a une base solide, mais on est toujours en questionnement pour s’améliorer. Ce qui est bien, c’est que ça fait beaucoup jaser et que ça inspire les gens. Au-delà du fait de tendre vers l’autosuffisance, je crois qu’encourager les agriculteurs locaux devient plus que jamais une évidence. 

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